Le
pélerinage de St Jacques de Compostel selon Jean Jacquier
Chemin
de st Jacques ou voie lactée
lundi 10 avril 2006
Départ en train de Thonon à St Jean Pied de Port arrivés
sur place, nous allons au bureau d'information qui nous oriente vers un
refuge pour pèlerin, rue de la citadelle, le "chant du coq",
lits superposés,comme tout au long du chemin. chaque pèlerin
se procure un "credencial" véritable feuille de route,
et a chaque étape, il est d'usage de le faire tamponner. nous le
faisons aujourd'hui et c'est avec beaucoup de fierté que nous le
regardons.
12 avril 2006
1ere étape 28 kms St Jean Pied de Port-Roncevaux des Potron-Minet,
nous partons sac a dos, "12kgs quand même", heureux, pour
les 800 kms qui nous attendent, pensant les absorber avec facilité,
avec un coeur gros comme ça, mais nous avons vite déchanté.
Cette 1ere étape est terrible. au bout de 10 kms, Henri pense abandonner,
Simon et moi même, souffrons de crampe trenace qui nous tétanise,
nous empêchant d'avancer, et au-dessus de nous un couple d'aigles
tournoie comme pour nous narguer. C'est l'enfer, nous ne pouvons plus
parler. et ce sac qui nous scie les épaules. les cols se suivent
et se ressemblent, nus, sans arbres, l'herbe rase, enneigés et
il faut marcher, marcher encore, dans la peine, dans la souffrance, sans
voir âme qui vive, sans une seule habitation mais enfin, nous plongeons
sur Roncevaux. Ouf et bien non une pente de 25%, longue de 4kms à
travers bois. Il y a de quoi souffrir le martyre, et voilà Roncevaux
que nous découvrons au détour du sentier. Quelle joie immense
d'avoir passer les Pyrénnées et réussi à aller
au bout de la souffrance. Roncevaux, n'est pas une ville c'est un monastère.
après la douche réparatrice, nous allons au bar. Vous savez
que les moines ont la réputation de l'hospitalité et du
bon vin. Nous confirmons.
13 avril 2006 2ème étape 25 kms Roncevaux-Larrasoaña.
apres une très bonne nuit, nous partons a l'aube; mal aux épaules,
poids du sac, mal aux pieds, mal aux muscles, c'est la joie et il faut
monter, monter, avec un vent à décorner les boeufs, tout
y est important. un sac mal équilibre, et vlan, Henri a perdu une
partie de son chargement, récupèré par un pèlerin
allemand, ce qui peut paraître anodin dans la vie courante revêt
un intérêt certain le long du chemin et nous n'en sommes
qu'à la 2ème journée. en cours de route, nous passons
devant la stèle d'un japonnais mort en 2002. Arrivés au
refuge, douche froide, quel plaisir ce ne sera pas la première
fois, le pélerin n'est pas chouchoute. on lui fournit le gîte
et c'est énorme.
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